Nom de l’examen médical : IRM cardiaque de stress

Synonyme(s) du nom de l’acte médical : Imagerie par Résonance Magnétique cardiaque de stress

Catégorie : Imagerie cardiaque et vasculaire

But de l’examen : une IRM cardiaque permet d’obtenir des images en deux ou trois dimensions des cavités du cœur et des vaisseaux de meilleure qualité qu’une échocardiographie classique. Cet outil d’imagerie médicale permet notamment de bien mettre en évidence les zones manquant d’oxygène. L’IRM cardiaque de stress vise à simuler une situation d’effort physique pour analyser le fonctionnement du cœur du patient lorsque celui-ci est sollicité.

Procédés, voies ou technologies utilisés : après vous avoir posé une perfusion, vous êtes allongé sur le dos ; on mettra en place des électrodes pour surveiller votre rythme cardiaque puis vous serez installé dans la machine. Le manipulateur va réaliser plusieurs séries d’acquisition dont certaines nécessiteront une apnée de quelques secondes. Pendant l’examen, une injection d’un vasodilatateur (Persantine) est réalisée afin de mimer un effort, puis le produit de contraste est injecté pour analyser la perfusion du muscle cardiaque.

Utilisation de la technologie IRM : l'IRM ou Imagerie par Résonance Magnétique repose sur l'utilisation de grands aimants disposés dans un cylindre. Ces aimants vont créer un champ magnétique avec une fréquence d'onde adaptée à la réflexion des cellules d'hydrogène présentes dans le corps humain. Les cellules d'hydrogène vont alors renvoyer une onde, que des ordinateurs vont interpréter pour reconstituer des images. C'est une technologie particulièrement bien adaptée pour l'observation des organes et tissus mous.

Utilisation d’un produit de contraste : les produits de contraste sont utilisés en imagerie médicale pour améliorer la visualisation d'une structure anatomique (organes, vaisseaux sanguins) ou pathologique (tumeurs).

Utilisation d’un produit de contraste au gadolinium : les produits de contraste à base de gadolinium sont utilisés en IRM pour rechercher d'éventuelles traces d’infarctus de fibrose myocardique ou de myocardite.

Durée : entre 30 et 60 minutes.

Alimentation et boisson : vous pouvez vous alimenter légèrement 12 heures avant l’examen. Évitez les excitants (café, thé, chocolat, boisson énergisante…). Ne mangez pas de banane, de chocolat.

Comment s’habiller le jour de votre rendez-vous : cet acte médical nécessite le port d’une tenue confortable (jogging, baskets…).

Anesthésie : ne nécessite pas d’anesthésie.

Hospitalisation : une IRM cardiaque de stress seule peut être pratiquée en ambulatoire sans hospitalisation.

Possibilité de conduire après l’acte médical : aucune contre-indication pour la conduite après une IRM cardiaque de stress.

Piqûre : une perfusion intraveineuse est presque toujours effectuée durant cet examen.

Douleur : L’IRM cardiaque de stress en elle-même n’est pas un examen douloureux, mais vous pouvez ressentir des nausées passagères, de vertiges ou des sensations de chaleur durant la perfusion de Persantine.

Inconfort lié à l’utilisation du produit de contraste : le produit de contraste injecté par piqûre peut être à l'origine de bouffées de chaleur, de sensations de nausées, et laisser temporairement un goût métallique dans la bouche.

Contre-indications thérapeutiques avec un éventuel traitement en cours : comme nous l’avons vu précédemment, l’IRM utilise de gros aimants pour produire des images. De fait il existe des contre-indications à la réalisation de cet examen, et en particulier pour les personnes avec des dispositifs médicaux (cathéters, clips chirurgicaux, dispositif intra-utérin, défibrillateurs cardiaques implantables, implants pour traiter une surdité, neurostimulateurs, pacemakers, patchs transdermiques, pompes implantables, prothèses, valves cardiaques…) ou des corps étrangers métalliques (éclats métalliques dans l’œil, piercing, blessure de guerre, balles…). Il est aussi à noter que des traces de particules ferromagnétiques peuvent être présentes dans les tatouages.

Risques liés à l’utilisation d’un produit de contraste non iodé : les produits de contraste non iodés peuvent également entrainer des réactions pseudo-allergiques. Concernant les produits de contraste gazeux, il existe également des risques à l'utilisation de ces produits chez les personnes souffrant d'insuffisance rénale.

Risques liés à l’utilisation d’un produit de contraste au gadolinium : il n’y a pas de précaution particulière à prendre mais en cas d’allergie connu à un produit de contraste gadoliné, il est nécessaire de le préciser lors de la prise de rendez-vous.

Risques liés aux IRM : les corps métalliques sont suceptibles de chauffer ou de se déplacer lors d'une IRM. Des brûlures peuvent intervenir au niveau des zones tatouées (il serait possible de limiter ce risque en appliquant des bandes ou un compressant la zone tatouée avec un sac de glace). Il peut également exister un risque de claustrophobie pour les personnes sujettes à cette pathologie.