Nom de l’examen médical : Échographie-doppler du cœur par voie transœsophagienne
Synonyme(s) du nom de l’acte médical : ETO, échocardiographie transœsophagienne
Catégorie : Imagerie cardiaque et vasculaire
But de l’examen : l’échocardiographie par voie transœsophagienne permet d’obtenir des images de meilleure qualité qu’une échographie transthoracique classique. Elle permet également de bien visualiser des zones spécifiques étudiées comme l’aorte ou encore les ventricules et les oreillettes. La sonde doppler permet de calculer le débit sanguin.
Procédés, voies ou technologies utilisées : le principe technique d’une échocardiographie transœsophagienne est identique à celui d’une échographie transthoracique, cependant il s’agit d’un examen dit invasif. En effet la sonde est introduite dans la bouche jusqu’à l’œsophage. C’est la proximité de cette zone avec le cœur qui permet au cardiologue de recueillir des informations intéressantes.
Utilisation de la technologie échographie : l’échographie est un procédé d’imagerie médicale qui s’appuie sur les ultrasons. Pour les échographies par voie externe, le médecin applique un gel conducteur sur la zone du patient à observer. Une sonde est ensuite appliquée sur cette zone. Les ondes envoyées par cette sonde vont alors se réfléchir sur les parois des organes et renvoyer un écho. Les différentes longueurs d’ondes reçues par l’appareil vont permettre de restituer l’image de la zone échographiée. Le principe est identique pour les échographies par voie interne, mais dans ce cas la sonde est placée à l'intérieur du corps.
Utilisation de la technologie Doppler : l'effet doppler qui s'appuie également sur les ultrasons permet de calculer le débit sanguin. Cette technologie est fréquemment utilisée en échographie, on parle alors d'écho doppler.
Durée : environ 15 minutes. 30 minutes avant l’examen, un calmant est administré au patient.
Alimentation et boisson : l’estomac du patient doit être vide pour une ETO. Il convient donc de ne pas boire et de ne pas manger au minimum 5 heures avant cet examen.
Cigarettes et produits à base de tabac : il est nécessaire de ne pas fumer 6 heures avant et 4 heures après cet examen. Si vous fumez, nous vous rappelons les importants bénéfices pour votre santé à l'arrêt de la consommation de tabac.
Comment s’habiller le jour de votre rendez-vous : cet acte médical nécessite le port d’une tenue confortable (jogging, baskets…).
Anesthésie : cet examen nécessite une anesthésie locale. Plus rarement une anesthésie générale peut être réalisée.
Hospitalisation : une ETO seule peut être pratiquée en ambulatoire sans hospitalisation.
Possibilité de conduire après l’acte médical : une anesthésie locale est généralement suffisante pour cet examen. Il est donc habituellement possible de conduire après une ETO.
Piqûre : des piqûres ou des perfusions intraveineuses peuvent être effectuées durant cet examen.
Douleur : l’ETO réalisée sous anesthésie générale n’est pas douloureuse. Sous anesthésie locale, l’ETO sans être douloureuse peut provoquer des nausées. Cet état nauséeux peut être contrôlé par un travail sur la respiration.
Risques propres à cet acte médical : une ETO peut entrainer des complications mineures comme des troubles digestifs, des difficultés à avaler (dysphagie) et/ou une légère et temporaire modification du rythme cardiaque lié au stress de l’examen.
Parmis les risques importants connus mais très rares pour une ETO, citons : les allergies au caoutchouc et aux produits de contraste qui peuvent dans certains cas être utilisés, la décompensation d’une insuffisance cardiaque préexistante ou méconnue, la dépression respiratoire sous Midazolam si utilisé (imprévisible), l’hématémèse, la paralysie d’une corde vocale, la perforation œsophagienne, le spasme laryngé sévère.
Contre-indications thérapeutiques avec un éventuel traitement en cours : il existe des contre-indications thérapeutiques à une échocardiographie transœsophagienne, notamment pour les personnes souffrant de l’œsophage ou à haut risque hémorragique.
La gaine de protection à usage unique de la sonde est en caoutchouc. Votre médecin doit être informé d’une éventuelle allergie à cette matière.
Si vous prenez un traitement parlez-en à votre médecin avant l’examen.
Risques liés à l’anesthésie locale : l'anesthésie locale comporte des risques ; les complications sont toutefois rares, et ce mode de traitement de la douleur permet une récupération plus rapide du patient par rapport à l'anesthésie générale. Parmi les risques, l'anesthésie générale peut engendrer dans de rares cas des troubles cardiaques ou neurologiques. Des sensations de trouble de la sensibilité et/ou de perte de force physique peuvent également être ressenties, mais celles-ci s'estompent généralement dans les semaines suivant l'anesthésie locale. Enfin des hématomes, voire des infections peuvent apparaître au point d'injection du produit anesthésiant. Il conviendra de signaler à votre médecin de telles complications si toutefois celles-ci se produisaient.
Risques liés à l’anesthésie générale : l'anesthésie générale est un procédé médical utile, fiable et bien maîtrisé. Toutefois dans de très rares cas des complications importantes peuvent survenir consécutivement à celle-ci. Il peut s'agir d'allergie, de problèmes cardiaques ou pulmonaires. Des problèmes plus mineurs peuvent également survenir :
- les sensations de nausées au réveil sont relativement fréquentes mais se traitent facilement.
- des maux de gorge peuvent survenir. Ils sont engendrés par le dispositif d'aide à la respiration durant l'anesthésie générale. Cette gêne est généralement mineure mais peut nécessiter un suivi en cas de lésion des cordes vocales.
- un engourdissement des membres, et plus rarement des lésions musculaires, nerveuses, et cutanées peuvent survenir. Celles-ci sont consécutives à une position fixe prolongée et sont presque toujours réversibles.
- des problèmes de concentration et des troubles de la mémoire pouvant durer quelques jours.
- des lésions dentaires peuvent être engendrées par le dispositif d'aide à la respiration durant l'anesthésie générale. Si vous êtes porteurs d'un appareil dentaire et/ou pensez avoir une dentition fragile, signalez-le à votre médecin.
- un réveil durant l'opération. Ces épisodes très rares peuvent être désagréables pour le patient et doivent donc être signalés à l'équipe médicale.
Si vous avez déjà connu des épisodes allergiques lors d'une anesthésie, signalez-le à votre médecin !
Risques liés aux ultrasons : il n'existe pas de risques connus à une courte exposition aux ultrasons. Cependant, le principe de précaution impose de limiter l'exposition des femmes enceintes à de trop nombreux examens nécessitant l'utilisation de technologies basées sur les ultrasons.
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Examens et actes médicaux