Nom de l’acte médical : Pacemaker
Catégorie : Rythmologie
But de l’examen : un pacemaker ou stimulateur cardiaque est un petit appareil utilisé en cas de défaillance du nœud sinusal. Le stimulateur cardiaque émet des signaux électriques pour réguler les pulsations du cœur à un rythme adapté aux besoins et à l’âge du patient.
Procédés, voies ou technologies utilisées : un pacemaker ou stimulateur cardiaque se présente sous la forme d’un petit boitier. On l’introduit généralement sur lapartie haute du thorax, ou plus rarement au niveau de l’abdomen. Cet appareil relié au coeur par des sondes va détecter tout anomalie au niveau du rythme cardiaque et se déclencher en conséquence. Le pacemaker enregistre les résultats qui peuvent être analysés par la suite. Certains pacemaker offrent une fonction de télésurveillance permettant d’exercer un suivi continu du patient.
Durée : l’implantation d’un pacemaker dure de 30 à 60 minutes.
Alimentation et boisson : ne mangez pas 4 heures avant cet acte médical. Vous pouvez boire de l’eau, ou un jus de fruit mais évitez les excitants (café, thé, chocolat, boisson énergisante…). Vous pourrez manger après cet acte médical.
Comment s’habiller le jour de votre rendez-vous : aucune tenue spécifique n'est nécessaire.
Conseil plus : les pacemakers et les DAI sont confectionnés dans un alliage métallique (titane) limitant les interférences électromagnétiques. Les portiques de sécurité des aéroports ou des magasins peuvent cependant être à l'origine d'interférences brèves et temporaires, il convient donc de limiter son temps d'exposition à de tels champs magnétiques ou de signaler votre dispositif cardiaque. Vous pouvez utiliser votre téléphone portable, évitez cependant de le porter du côté gauche de votre corps, ou contre votre poitrine. Signalons enfin que certaines plaques à induction peuvent interférer avec les pacemakers et les DAI. Si la plupart des appareils électroménagers du quotidien (télévision, ordinateur, micro-ondes...) n'interfèreront pas avec votre dispositif cardiaque implantable, utilisez vos appareils électriques avec précaution, et interdisez-vous en l'usage dès lors qu'ils sont défecteux.
Emmenez toujours votre carte de porteur de pacemaker ou de DAI sur vous. Outre les contrôles de sécurité, elle sera utile pour les médecins car certaines techniques médicales (IRM, radiothérapie, lithotritie, bistouris électriques...) nécessitent des précautions particulières ou sont à proscrire avec le port d'un pacemaker ou d'un DAI.
Anesthésie : cet acte médical peut être réalisé sous anesthésie générale ou locale.
Hospitalisation : cette intervention peut être réalisée en ambulatoire ou nécessiter une courte hospitalisation.
Possibilité de conduire après l’acte médical : il n’est pas possible de conduire après cette intervention.
Piqûre : des piqûres ou des perfusions intraveineuses peuvent être effectuées durant cet acte médical.
Douleur : l’implantation d’un pacemaker est une intervention peu douloureuse. Un inconfort post-opératoire lié à la présence d’un corps étranger -le petit boitier-, peut être ressenti par le patient. La pile et/ou le boitier doivent être changée tout les 5 à 10 ans. Il est inutile en revanche de changer les sondes, l’intervention est donc simplifiée par rapport à la première implantation.
Risques propres à cet acte médical : les risques liés à l'implantation d'un pacemaker sont faibles. Dans de rares cas les sondes reliées du boitier au cœur peuvent se déplacer, nécessitant une nouvelle intervention pour les repositionner. On peut également parfois observer la formation d'un hématome, de rougeurs ou d'un gonflement consécutivement à cette implantation. Si vous observez pareil phénomène suite à votre intervention, prévenez votre cardiologue.
Signalons également qu'il existe un risque de piratage des équipements médicaux munis d'un système de télésurveillance. Si de tels dispositifs médicaux sont plus sécurisés que la plupart des appareils connectés du quotidien, le risque d'un piratage malveillant n'est pas nul.
Risques liés à l’anesthésie locale : l'anesthésie locale comporte des risques ; les complications sont toutefois rares, et ce mode de traitement de la douleur permet une récupération plus rapide du patient par rapport à l'anesthésie générale. Parmi les risques, l'anesthésie générale peut engendrer dans de rares cas des troubles cardiaques ou neurologiques. Des sensations de trouble de la sensibilité et/ou de perte de force physique peuvent également être ressenties, mais celles-ci s'estompent généralement dans les semaines suivant l'anesthésie locale. Enfin des hématomes, voire des infections peuvent apparaître au point d'injection du produit anesthésiant. Il conviendra de signaler à votre médecin de telles complications si toutefois celles-ci se produisaient.
Risques liés à l’anesthésie générale : l'anesthésie générale est un procédé médical utile, fiable et bien maîtrisé. Toutefois dans de très rares cas des complications importantes peuvent survenir consécutivement à celle-ci. Il peut s'agir d'allergie, de problèmes cardiaques ou pulmonaires. Des problèmes plus mineurs peuvent également survenir :
- les sensations de nausées au réveil sont relativement fréquentes mais se traitent facilement.
- des maux de gorge peuvent survenir. Ils sont engendrés par le dispositif d'aide à la respiration durant l'anesthésie générale. Cette gêne est généralement mineure mais peut nécessiter un suivi en cas de lésion des cordes vocales.
- un engourdissement des membres, et plus rarement des lésions musculaires, nerveuses, et cutanées peuvent survenir. Celles-ci sont consécutives à une position fixe prolongée et sont presque toujours réversibles.
- des problèmes de concentration et des troubles de la mémoire pouvant durer quelques jours.
- des lésions dentaires peuvent être engendrées par le dispositif d'aide à la respiration durant l'anesthésie générale. Si vous êtes porteurs d'un appareil dentaire et/ou pensez avoir une dentition fragile, signalez-le à votre médecin.
- un réveil durant l'opération. Ces épisodes très rares peuvent être désagréables pour le patient et doivent donc être signalés à l'équipe médicale.
Si vous avez déjà connu des épisodes allergiques lors d'une anesthésie, signalez-le à votre médecin !
Risques liés aux rayons X : radiographie, radioscopie, scanner, scintigraphie... les rayons X sont couramment utilisés dans l'imagerie médicale. Pourtant l'exposition à ces rayonnements électromagnétiques peut être nocive, car l'énergie importante dégagée par ces rayons est susceptible d'altérer les cellules. Il convient autant que possible de limiter son exposition. À ce titre il est important d'informer votre médecin des dernières radiographies ou scanners que vous avez déjà effectués au cours des dernières années. Une attention toute particulière doit être portée aux femmes enceintes, enfants, adolescents et aux personnes souffrant de pathologie thyroïdienne, ces dernières étant encore plus sensibles aux rayonnements ionisants.
Visites de contrôle suite à l’examen : des visites de contrôles régulières (environ deux à trois visites par an) sont planifiées avec votre cardiologue.
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Examens et actes médicaux