Nom de l’acte médical : Angioplastie coronaire transluminale percutanée (ACTP)
Synonyme(s) du nom de l’acte médical : intervention coronarienne percutanée ou ICP
Catégorie : Cardiologie interventionnelle
But de l’examen : l’angioplastie désigne la discipline chirurgicale intervenant sur les vaisseaux sanguins, et plus particulièrement les artères lorsque celles-ci se bouchent, empêchant la bonne circulation du sang. On distigue l’angioplastie coronaire en lien avec les vaisseaux du coeur à proprement parler, et l’angioplastie périphérique qui concerne les autres artères du corps comme celles des jambes, des reins ou du cou.
Procédés, voies ou technologies utilisées : l’angioplastie désigne les techniques pouvant être utilisées pour dilater une artère rétrécie ou bouchée. Le principe est d’introduire un cathéter ballon qui va gonfler l’artère. Ce cathéther ballon est généralement associé à un stent, sorte de tuteur tubullaire émaillé, qui va permettre à l’artère de conserver un diamètre suffisant pour assurer la circulation du sang à plus long terme. Ce cathéter est introduit dans une artère -la voie radiale, artère située près du poignet- d’où le terme transluminal, l’intervention étant réalisée à travers la lumière d’un voie naturelle.
Utilisation d’un produit de contraste : les produits de contraste sont utilisés en imagerie médicale pour améliorer la visualisation d'une structure anatomique (organes, vaisseaux sanguins) ou pathologique (tumeurs).
Utilisation d’un produit de contraste iodé : les produits de contraste iodés sont actuellement les plus utilisés. On les emploie notamment pour les radiographies et les scanners.
Durée : la durée d’une angioplastie coronaire transluminale percutanée est variable en fonction des patients. En général cet acte médical dure entre 1 et 2 heures.
Alimentation et boisson : ne mangez pas 4 heures avant l’examen. Vous pouvez boire de l’eau, ou un jus de fruit mais évitez les excitants (café, thé, chocolat, boisson énergisante…) avant une angioplastie. Vous pourrez manger après cet acte médical. Il est également recommandé de boire beaucoup d’eau après l’angioplastie pour éliminer le produit de contraste iodé.
Comment s’habiller le jour de votre rendez-vous : aucune tenue spécifique n'est nécessaire.
Anesthésie : cet acte médical nécessite une anesthésie locale. Plus rarement une anesthésie générale peut être réalisée.
Hospitalisation : une angioplastie coronaire transluminale percutanée peut être réalisé en ambulatoire, mais nécessite la plupart du temps une période d’hospitalisation de quelques jours.
Possibilité de conduire après l’acte médical : il n’est pas possible de conduire après une angioplastie coronaire transluminale percutanée.
Piqûre : des piqûres ou des perfusions intraveineuses sont effectuées durant cet acte médical.
Douleur : l’angioplastie coronaire transluminale percutanée à proprement parler n’est pas un acte médical très douloureux. Des douleurs peuvent être ressenties par le patient au niveau de l’avant bras et du bras lors du passage du cathéter.
Inconfort lié à l’utilisation du produit de contraste : le produit de contraste injecté par piqûre peut être à l'origine de bouffées de chaleur, de sensations de nausées, et laisser temporairement un goût métallique dans la bouche.
Risques propres à cet acte médical : parmi les risques les plus fréquemment recensés, des complications vasculaires peuvent être à l’origine de la formation d’un hématome ou d’une ecchymose autour du point de ponction. Il existe également un risque de malaise vagal. Celui-ci peut être traité notamment avec de l’atropine. Dans de très rares cas, une angioplastie coronaire transluminale percutanée peut aussi être à l’origine de complications neurologiques ou de troubles du rythmes cardiaques.
Risques liés à l’anesthésie locale : l'anesthésie locale comporte des risques ; les complications sont toutefois rares, et ce mode de traitement de la douleur permet une récupération plus rapide du patient par rapport à l'anesthésie générale. Parmi les risques, l'anesthésie générale peut engendrer dans de rares cas des troubles cardiaques ou neurologiques. Des sensations de trouble de la sensibilité et/ou de perte de force physique peuvent également être ressenties, mais celles-ci s'estompent généralement dans les semaines suivant l'anesthésie locale. Enfin des hématomes, voire des infections peuvent apparaître au point d'injection du produit anesthésiant. Il conviendra de signaler à votre médecin de telles complications si toutefois celles-ci se produisaient.
Risques liés à l’anesthésie générale : l'anesthésie générale est un procédé médical utile, fiable et bien maîtrisé. Toutefois dans de très rares cas des complications importantes peuvent survenir consécutivement à celle-ci. Il peut s'agir d'allergie, de problèmes cardiaques ou pulmonaires. Des problèmes plus mineurs peuvent également survenir :
- les sensations de nausées au réveil sont relativement fréquentes mais se traitent facilement.
- des maux de gorge peuvent survenir. Ils sont engendrés par le dispositif d'aide à la respiration durant l'anesthésie générale. Cette gêne est généralement mineure mais peut nécessiter un suivi en cas de lésion des cordes vocales.
- un engourdissement des membres, et plus rarement des lésions musculaires, nerveuses, et cutanées peuvent survenir. Celles-ci sont consécutives à une position fixe prolongée et sont presque toujours réversibles.
- des problèmes de concentration et des troubles de la mémoire pouvant durer quelques jours.
- des lésions dentaires peuvent être engendrées par le dispositif d'aide à la respiration durant l'anesthésie générale. Si vous êtes porteurs d'un appareil dentaire et/ou pensez avoir une dentition fragile, signalez-le à votre médecin.
- un réveil durant l'opération. Ces épisodes très rares peuvent être désagréables pour le patient et doivent donc être signalés à l'équipe médicale.
Si vous avez déjà connu des épisodes allergiques lors d'une anesthésie, signalez-le à votre médecin !
Risques liés à l’utilisation d’un produit de contraste iodé : les produits de contrastes iodés peuvent entrainer des réactions pseudo-allergiques jusqu'à 48 heures après leur utilisation. L'iode peut également entrainer des troubles thyroïdiens ou une insuffisance rénale en cas de pathologie du rein.
Risques liés aux rayons X : radiographie, radioscopie, scanner, scintigraphie... les rayons X sont couramment utilisés dans l'imagerie médicale. Pourtant l'exposition à ces rayonnements électromagnétiques peut être nocive, car l'énergie importante dégagée par ces rayons est susceptible d'altérer les cellules. Il convient autant que possible de limiter son exposition. À ce titre il est important d'informer votre médecin des dernières radiographies ou scanners que vous avez déjà effectués au cours des dernières années. Une attention toute particulière doit être portée aux femmes enceintes, enfants, adolescents et aux personnes souffrant de pathologie thyroïdienne, ces dernières étant encore plus sensibles aux rayonnements ionisants.
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Examens et actes médicaux